Tout d'abord et avant toute chose sachez qu'aujourd'hui il existe un traitement contre la PIF ! La PIF n'est plus une fatalité !
Vous pourrez nous contacter à tout moment si vous souhaitez avoir plus de renseignements, si vous avez une crainte, un doute....
Mais commençons par le commencement : Qu'est-ce le coronavirus félin et la PIF ?
Je vous mets un lien vers un article très complet qui vous expliquera tout dans le moindre détail :
Voici un résumé dans les grandes lignes :
Le Coronavirus félin (et oui encore un.....) est un virus auquel une très grande partie des chats est ou a déjà été exposée au cours de leur vie.
Il provoque en règle générale des diarrhées et parfois de légers signes respiratoires sans gravité et le chat guérit spontanément, va éliminer le virus et se négativiser.
Le coronavirus félin se transmet le plus souvent par les bacs à litière (transmission orale / matières fécales).
Le Coronavirus félin n'est pas transmissible à l'homme.
Parfois ce virus "bénin" mute, le pourquoi est toujours un peu flou, mais à priori l'hérédité y joue un rôle ainsi que le stress, l'affaiblissement du système immunitaire etc....
A cause de cette mutation le virus arrive à quitter les cellules digestives du chat pour se répandre dans tout son organisme grâce aux cellules macrophages, une cellule du système immunitaire....alors il déclenche la PIF - Péritonite Infectieuse Féline.
Il est important de faire la différence entre le coronavirus et la PIF :
- le coronavirus félin est un virus auquel env. 80% des chats à déjà été exposé.
- la PIF est une maladie, une conséquence d'une mutation du virus qui intervient sur un individu en particulier.
Il existe différentes formes de PIF :
- la PIF humide, qui provoque des épanchements (accumulation de liquide dans l'abdomen, autour des poumons etc)
- la PIF sèche, qui provoque des pyogranulomes
- la PIF neurologique, avec donc une atteinte neurologique
- la PIF oculaire, qui accompagne souvent la PIF neurologique avec inflammation de l'œil
Les signes qui doivent alerter :
- Fièvre ne répondant pas aux antibiotiques
- retard de croissance, pelage de mauvaise qualité, inappétence
- Présence de Liquide jaunâtre ,visqueux dans la cavité abdominale (gonflement abdominal,) et/ou thoracique avec difficultés respiratoires ( PIF humide).
- Jaunisse visible en raison de niveaux élevés de bilirubine (sérum et une urine fortement teintés de jaune)
- Ganglions lymphatiques abdominaux hypertrophiés et palpables
- Modification de la symétrie des pupilles ou de la couleur des yeux
- Signes neurologiques (infection cérébrale)
La difficulté avec la PIF est qu'on peut faire tester son chat par test PCR pour le coronavirus MAIS que ce test ne sera pas spécifique : il ne va pas nous indiquer si c'est le "bon" ou le "méchant" coronavirus. Un chat positif au coronavirus félin aura que très peu de chance de développer un jour une PIF.
De plus les signes cliniques de la PIF sont souvent assez peu spécifiques, surtout en cas de PIF sèche ou oculaire, ce qui en fait une maladie parfois difficile à diagnostiquer.
Jusqu'en 2019 un chat diagnostiqué avec la PIF n'avait aucune chance de s'en sortir.....
Depuis, le (formidable) Professeur Niels Pedersen (Université de Davis en Californie) a établi un protocole de traitement de la PIF avec une molécule appelée couramment "le GS". Il s'agit du GS-441524, qui découle du REMDESIVIR, médicament utilisé pour traiter les patients du COVID 19.
On pourrait crier "HOURRA"....oui, mais au jour d'aujourd'hui le laboratoire Gilead, propriétaire de la molécule, n'a jamais montré un intérêt quelconque pour développer cette molécule pour un usage vétérinaire......
Ce sont donc des laboratoires étrangers qui ont commencé à fabriquer des "contrefaçons" du GS-441524. Malheureusement, étant donné qu'ils ne possèdent pas le brevet pour cette molécule, aucune autorisation de mise sur le marché n'existe. Il en résulte que :
- les propriétaires de chats atteints sont obligés de se tourner vers des groupes et associations qui se sont crées afin de rendre possible l'acquisition de la molécule.
- peu de vétérinaires sont au courant de ce traitement, et ceux qui le sont sont souvent réticents à l'administrer étant donné que la molécule n'est pas autorisée.
- le coût du traitement est assez conséquent (ce qui est rare est cher...)
....pour résumer ce sont des intérêts financiers de laboratoires pharmaceutiques qui empêchent un bon nombre de chats de pouvoir être soignés aujourd'hui.....
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